#Rencontre : Alexandre Wolff

Alexandre

Alexandre Wolff,


Responsable de l’Observatoire de la langue française de l’Organisation internationale de la Francophonie.

 

Qui êtes-vous et  en quoi consiste votre activité ?


Je suis chargé de rendre compte régulièrement – au moins tous les 4 ans en publiant L’état de la langue française dans le monde – de la présence, de l’apprentissage et de l’usage du français dans le monde, dans tous les secteurs et pays. (Cf. La langue française dans le monde. Édition 2019).


Quelle est la mission qui vous tient le plus à cœur ou l’initiative dont vous êtes le plus fier dans le cadre de votre activité ?


L’Observatoire travaille au sein de la direction « Langue française et diversité des cultures francophones » (DLC) dont plusieurs activités viennent en appui aux acteurs francophones du livre (éditeurs, libraires, associations professionnelles…), mais aussi aux pays membres de l’OIF pour accompagner leurs politiques publiques. En la matière, l’initiative la plus remarquable se déploie au travers du réseau des Centres de lecture et d’animation culturelle (CLAC), soit plus de 300 bibliothèques-médiathèques présentes dans les milieux ruraux des pays du Sud permettant à des millions de personnes, essentiellement des jeunes, d’accéder à des ressources en langue française, y compris sous une forme numérique hors Internet et comprenant des supports pédagogiques.


Quel est l’obstacle majeur, le frein ou la difficulté auquel vous êtes confronté dans votre activité ?


Des partenariats noués avec de nombreux professionnels tout comme du dialogue constant entretenu avec les auteurs de langue française (notamment grâce au prix des 5 continents de la Francophonie, remis chaque année sous la forme d’une dotation à un(e) lauréat(e) et d’une autre attribuée à une « mention spéciale »), il ressort plusieurs sujets d’importance, parmi lesquels : le déséquilibre du marché francophone du livre, le renforcement des politiques publiques, la structuration des filières ou, avec une acuité nouvelle, la juste rémunération des acteurs avec la transition numérique.


Qu’attendez-vous en priorité des États généraux du livre en langue française dans le monde ?


Dans le cadre des États généraux du livre, l’OIF a concentré son appui à la mise en place d’une plateforme en ligne visant à recenser tous les acteurs de la chaîne. Ce site dénommé « réseau numérique des acteurs du livre en langue française » représente en soi une avancée par l’esquisse d’inventaire partagé qu’il met à disposition des professionnels et des autorités publiques en vue de favoriser l’échange d’informations et les relations partenariales. Nous espérons que les États généraux reconnaîtront son intérêt pour une prise en main par les acteurs eux-mêmes d’un outil qui devra être alimenté, enrichi et piloté par eux pour atteindre ses objectifs et servir les principaux intéressés.