#Rencontre : Bessora

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Bessora,

Auteure l’écrit, plus particulièrement du secteur livre, en littérature générale, bande dessinée, jeunesse, témoignages et documents, présidente du Syndicat national des auteurs et des compositeurs (SNAC) et présidente du Conseil Permanent des Écrivains (CPE), Bessora évolue entre la France, le Gabon et la Suisse.

 

Qui êtes-vous et  en quoi consiste votre activité ?

J’écris et publie des livres depuis 1999.
Je prête ma plume en vue de publications.
J’accompagne des particuliers dans l’écriture de récits de vie, et de biographies.
Je suis active dans des organisations d’auteurs : présidente du CPE, présidente du SNAC.

 

Quelle est la mission qui vous tient le plus à cœur ou l’initiative dont vous êtes la plus fière dans le cadre de votre activité ?

Toutes !

 

Quel est l’obstacle majeur, le frein ou la difficulté auquel vous êtes confrontée dans votre activité ?

Pour un certains nombre d’auteurs, dont je fais parfois, mais pas toujours, partie :

  • Une assignation identitaire, liée à la catégorie « écrivain francophone » ;
  • Une injonction de contenu, liée à cette même catégorie, au sens où cette catégorie est comprise par des institutions publiques, telles que la Bibliothèque Nationale de France, ou l’Université, mais aussi par toute la filière Livre (voir plus bas). 

 

Qu’attendez-vous en priorité des États généraux du livre en langue française dans le monde ?

  • Une réflexion sur la séparation existante, en France, entre les catégories « littérature française » et « littérature francophone » ;
  • Une réflexion sur l’exclusion de la France, souvent par elle-même, de l’« espace francophone ».

En particulier sur les effets pervers de ces séparation et exclusion :

  • L’exclusion de nombreux auteurs français, ou franco-quelque chose, de la catégorie « littérature française », dès lors qu’il ne sont pas blancs, ou pas perçus comme tels ;
  • L’exclusion d’auteurs français, ou franco-quelque chose, de la catégorie « littérature francophone », dès lors qu’ils sont blancs, ou perçus comme tels.

En effet, l’expression « écrivain francophone » désigne souvent, en France, un auteur étranger qui écrit en français, ou un auteur français qui a « une gueule d’étranger ». Dans un pays qui se veut universaliste, cela pose peut-être question.