#Rencontre : Charlotte Desmousseaux

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Charlotte Desmousseaux,

Gérante et fondatrice de La vie devant soi, librairie à Nantes, dans l’ouest de la France.

 

Qui êtes-vous et  en quoi consiste votre activité ?

Je suis gérante de la Librairie La vie devant soi à Nantes que j’ai fondée en octobre 2015. Auparavant libraire pendant 10 ans j’ai voulu créer ma propre librairie pour répondre aux demandes d’une clientèle nantaise de proximité : celle du quartier très dynamique de la rue du Marechal Joffre à quelques encablures du centre ville de Nantes. Mon activité est principalement du conseil client mais également le choix de notre assortiment, programmation d’auteur.e.s, la gestion administrative de notre structure et son rayonnement sur les réseaux.

Quelle est la mission qui vous tient le plus à cœur ou l’initiative dont vous êtes la plus fière dans le cadre de votre activité ?

J’aime toutes les facettes de mon métier mais le soutien à la création française contemporaine de qualité est vraiment ce qui porte le plus mon travail. Pour être au cœur de cet amour inconditionnel pour la langue française et ses jeunes auteur.e.s nous avons mis en place une politique de programmation d’auteur.e.s très dense. Actuellement, les cartes sont rebattues avec la crise sanitaire actuelle : nous programmons moins mais nous nous tenons prêts pour densifier de nouveau notre accueil du public dès que cela sera possible. Nous avons également créé une résidence d’écrivain soutenue par l’Association des amis de la vie devant soi. Nous avons reçu un auteur sur 3 mois, logé par la ville de Nantes et les aides de la DRAC et de la Région, et rémunéré par les bourses CNL. C’est un projet fort qui me tient particulièrement à cœur.


Je suis également très fière d’un échange que nous avons fait avec le Québec grâce à l’ANEL qui nous a permis de passer une semaine à Montréal il y a quelques années pour rencontrer les acteurs du monde éditorial québécois. Nous en ressentons encore les bénéfices chaque jour avec, dans la librairie, une vraie place pour la littérature et la production littéraire québécoise au sein de nos rayons et la venue d’auteurs quand cela est possible !

Quel est l’obstacle majeur, le frein ou la difficulté auquel vous êtes confrontée dans votre activité ?

L’obstacle principal est peut-être celui de manquer d’outil pour avoir une vision panoramique et complexe de la production francophone, savoir où chercher l’info et comment la faire rayonner dans nos choix selon l’identité de nos structures.

Qu’attendez-vous en priorité des États généraux du livre en langue française dans le monde ?

Réfléchir sur la diffusion-distribution des maisons francophones, ce sur quoi nous avions déjà travaillé pendant notre séjour au Québec. Les fruits portent depuis quelques mois avec l’arrivée d’éditeurs québécois dans les réseaux de diffusion-distribution français, ce qui permet de commander et de retourner plus facilement et donc de tenter plus de choses.