#Rencontre : Simon de Jocas

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Simon de Jocas,

Éditeur aux Éditions Les 400 Coups et président du comité Québec édition au sein de l’Association nationale des Éditeurs du livre (ANEL).

 

Qui êtes-vous et  en quoi consiste votre activité ?

Détenteur d’un baccalauréat en enseignement de McGill, j’ai enseigné de 1987 à 1997 en Basse-Côte-Nord, au Nunavik, puis à Montréal. J’ai aussi agi à titre de conseiller pédagogique en apprentissage coopératif pendant deux ans. De 1997 à 2009, j’ai travaillé dans de grandes maisons d’édition, telles que Beauchemin, Duval et Nelson. De 2009 à 2011, c’est comme vice-président Éducation chez De Marque, que j’ai assuré la gestion des relations avec les partenaires scolaires francophones, au Canada et en Europe. Cumulant plus de 30 ans d’expérience en éducation et en édition, je poursuis aujourd’hui mon engagement dans ces sphères en menant de front, la gestion des Éditions Les 400 coups, dont je suis devenu propriétaire en février 2013 ainsi que les rôles de président du comité de Québec édition que j’occupe depuis septembre 2016. Mon travail a toujours été guidé par le désir de servir la jeunesse, l’éducation et la langue française. Je suis père de trois enfants.

Quelle est la mission qui vous tient le plus à cœur ou l’initiative dont vous êtes le plus fier dans le cadre de votre activité ?

Assurer l’accès au livre (sous toutes ses formes) à tous les enfants et adultes du monde, mais surtout briser la définition archaïque du terme « œuvre littéraire » qui trop souvent réfère à un produit pour l’adulte. Du même coup, que les médias parlent plus de livres pour enfants que ceux pour adultes.

Quel est l’obstacle majeur, le frein ou la difficulté auquel vous êtes confronté dans votre activité ?

Nos jeunes sont notre avenir, notre inspiration, nous croyons fermement que nous devons les préparer à demain. Lire et l’alphabétisation sont des incontournables pour assurer des jeunes qui sauront réfléchir, prendre des décisions pour leur bien, bref pour une démocratie solide. Pourtant, la lecture demeure un principe « scolaire » qui ne répond pas au réel défi. Sinon, pourquoi tant d’enfants en France, en Belgique ou au Canada seraient, encore en 2021, des alphabètes fonctionnels ? La lecture doit être un principe aussi essentiel que l’eau, l’air et le droit de vie.

Qu’attendez-vous en priorité des États généraux du livre en langue française dans le monde ?

Briser la domination du Nord sur le monde de la littérature. Trouver des solutions qui sont cohérentes avec la réalité de chacun, selon son milieu.