#Rencontre : Tenin Samake

Commissariat Commissariat général, le 15 septembre 2021 0 commentaire

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Tenin Samake,

Rédactrice, blogueuse féministe, fondatrice et directrice de Womanager au Mali

 

Je suis Tenin Samake, je suis rédactrice, militante féministe et fondatrice d’une plateforme en ligne dont l’objectif est de renforcer le leadership féminin et d’accroître l’influence des filles et femmes dans les médias en ligne (et dans la vie). Je fais de la production de contenus ( rédaction d’articles, vidéos …). Mon métier est principalement basé sur la création et publication de contenus en ligne. Je donne la parole aux filles et aux femmes dans ces contenus pour leur donner l’occasion de raconter leurs histoires elles-mêmes et de partager leurs expériences.

Je suis aussi coordinatrice du programme super nana, un projet de renforcement de capacité des jeunes filles. Et enfin, je suis chroniqueuse télé dans une émission de talk show.


Dans mon travail, je m’intéresse principalement au leadership féminin particulièrement dans le domaine de l’écriture et de la culture. La mission qui me tient à cœur est de contribuer à la promotion de la littérature féminine africaine (précisément francophone). Promouvoir des livres… où les filles et les femmes sont des actrices de première ligne, des héroïnes et des cheffes et non des victimes et des ménagères…. Ayant constaté que même dans les livres de jeunesse la jeune fille est réduite, minimisée et négligée, j’estime qu’il faut changer les histoires ou du moins modifier leurs contenus. Les jeunes et plus jeunes (filles et garçons) doivent lire et étudier des histoires où le leadership féminin est mis en avant et où ce leadership est renforcé.

Dans mon organisation nous sommes entrain de mettre en place un projet d’atelier de lecture avec les jeunes filles. L’idée est de présenter des œuvres d’autrices africaines et d’échanger sur les contenus. Je pense que nous devons relater de manière juste et fidèle l’histoire des africaines, le moyen le plus sûr d’y arriver c’est à travers les livres.


Je suis avant tout, activiste et blogueuse. Si on me demande l’obstacle dans le cadre de mon activité concernant le livre en langue française, je parlerais de l’accès difficile de ces livres en ligne et même en physique. Malheureusement les livres de jeunesse de langue française ne sont pas très accessible dans les pays d’Afrique francophone (coût, difficulté d’édition et de publication). En ligne aussi, cela est plus difficile. L’absence de bibliothèque numérique où des livres de jeunesse sont disponibles est aussi un défi. Je le sais par ce que je fais des recherches. Faciliter l’accessibilité des livres de jeunesse de langue française à travers la création de projets de bibliothèques numériques ou des bibliothèques ambulantes, ou encore réguler (adoption de politiques nationales) le secteur de l’édition et de la publication pourraient être des solutions aux défis.


En premier, participer à des cadres de réflexion, débats et échanges fructueux sur les enjeux du livre, puisque les États généraux sont l’occasion de retrouver divers actrices et acteurs du domaine. J’attends de cet événement des propositions de solutions qui pourront faciliter l’accessibilité des livres (jeunesse) par les jeunes de nos pays. J’attends aussi la prise en compte de l’égalité femme-homme et de la parité dans les contenus des livres, précisément dans le secteur.

L’accompagnement des structures d’édition et de publication dans leurs activités par les organisations internationales ou nationales en charge de la promotion du livre .